Mémoires de Kiva 2007

Les 15 et 16 septembre 2007 c'était la 1ère fête de la KIVA à Leschères dans le JURA. Mais revenons sur l'histoire des autofaucheuses KIVA.Les premières autofaucheuses sont en fait des faucheuses standard, dont on a gardé une partie du bâti, la coupe et son système d'entraînement ainsi que les roues arrière,auquelles on a ajouté un train avant directeur et un moteur. Le premier engin réalisé en série est présenté en 1915 par la marque suisse AEBI.Ce précurseur est suivi dans sa démarche,dès les années 1920,par les constructeurs allemands KRAMER(en1925)et FENDT(en 1929),et concurrencé,dès 1926,par la marque RAPID,inventrice de la motofaucheuse.Il faut attendre le début des années 1930 pour que le système de l'autofaucheuse arrive en France,grâce à Henri Daloz.Ce dernier qui alors tient un atelier de réparation de matériel de fauchage et de fenaison à Essia,dans le Jura,adapte déjà pour sa clientèle des moteurs auxiliaires sur des faucheuses à traction animale. Partant d'un modèle DEERING,il en modifie légèrement et en consolide la flèche d'attelage,afin de la transformer en bâti,ce qui lui permet d'adapter une roue directrice à son extrémité,en lieu et place de son crochet d'attelage.L'arrière de la faucheuse est également modifié pour recevoir un moteur essence Staub de 500cm3 développant 6 ch,en prise directe avec la roue arrière droite.L'engin,monovitesse,est rapidement équipé d'une boîte à trois rapports de travail. La barre de coupe mesure, quant à elle, 1,10m.[[KIVA]]...bien !! Les premiers exemplaires, encore équipés de roues fer à l'arrière(propree à toutes les faucheuses), sont commercialisés à partir de 1934 sous le nom de KIVA. Henri Daloz baptise ainsi sa machine, en pensant à sa légèreté et à sa simplicité de fonctionnement, qui lui permettent de grimper et de faucher sur les terrains et dans les conditions les plus difficiles. Et comme disent les intéressés à l'époque,"c'est l'engin Qui va bien!",d'ou la contraction de la phrase et sa modification en"KIVA". Ce nom devient rapidement une marque à part entière. Les autofaucheuses évoluent progressivement jusqu'au début de la Seconde Guerre mondiale. Le bâti est de plus en plus constitué d'éléments métalliques. Et, bientôt,l'engin est équipé de pneumatiques, d'un crochet d'attelage arrière, lui permettant de tracter une petite remorque ou un brabant,ainsi que d'une poulie, laquelle entraîne des matériels en poste fixe. Après la Seconde Guerre mondiale,les Etablissements Daloz reprennent la fabrication de la KIVA.La nouvelle autofaucheuse,réalisée sur un châssis entièrement métallique, est désormais construite dans les nouveaux locaux de l'entreprise,situés près de Lons-le-Saulnier. Ces engins sont entraînés par un moteur Chaise de 6 ch.La marche arrière est toujours assurée grâce à un système d'inverseur.Ce modèle est remplacé,dès 1954,par une version plus stable,après le raccourcissement du bâti,mais aussi plus puissante,avec l'adoption d'un moteur Chaise de 8 ch.A partir de 1958,ce dernier cède sa place à des blocs essence Bernard W112 et W112 bis développant 8 et 10 ch.L'arrivée sur le marché de la KIVA D-4 marque également l'adoption de moteurs Diesel italiens VM de 10 puis 12 ch.En option dans les années 1950,l'éclairage est installé en série durant les années 1960.Ce dernier consiste en un simple phare,placé au niveau ou à la base de la colonne de direction.Dernière version réalisée par Daloz,le modèle D-4 est équipé d'une boîte à quatre rapports avant et d'un variateur de vitesses par courroies et poulies.Le relevage de la barre de coupe est hydraulique;une plate-forme repose-pieds et un carénage avant sont intallés d'office.Une cabine est aussi disponible en option: elle est principalement destinée aux exemplaires utilisés par les services des ponts et chaussées,qui restent,avec les élevages de montagne et les exploitations herbagères,les plus gros cliens de la marque.Lorsque la fabrication de ces engins s'achève en 1974,4 412 modèles essence et près de 3 000 exemplaires diesel ont été construits depuis l'apparition de la première KIVA.Quant aux Etablissements Daloz,il se recentreront sur la fabrication de motofaucheuses et débroussailleuses.(Article écrit par Chirstophe Routier dans le n°2 de Tracteurs et Monde Agricole). Et comme disent les Jurassiens : Quand la KIVA va , y a tout "Qui va" .

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